Les lycéens s’organisent en réponse à la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre et aux annonces controversées de son gouvernement.
Michel Barnier fut très critiqué lors de sa nomination au poste de Premier ministre, au sujet de ses anciennes prises de position, en particulier son vote contre la dépénalisation de l’homosexualité. Il fut aussi vivement critiqué pour le fait de ne pas être représentatif du vote des Français aux élections législatives (pour rappel, Les Républicains n’ont obtenu que 7 % des voix). Depuis, son gouvernement a été très critiqué. Le ministre de l’Intérieur a annoncé ses priorités : « rétablir l’ordre, rétablir l’ordre, rétablir l’ordre », un propos jugé provocateur et dangereux. Il a aussi annoncé vouloir supprimer l’aide médicale pour les étrangers. L’ensemble de ce gouvernement est jugé complètement inexpérimenté, comme sa ministre de l’Éducation qui n’a jamais connu l’enseignement public.
Contre ce gouvernement, jugé de gouvernement « Manif pour tous » et « lié à l’extrême droite », les lycéens ont décidé de réagir par une vague de blocages et de mobilisations le 1er octobre.
Dès la nomination du Premier ministre, l’USL (Union Syndicale Lycéenne) a organisé des manifestations en France avec plusieurs partis et organisations de gauche. La première journée de manifestations avait rassemblé 300 000 manifestants en France, d’après les organisateurs. Peu de temps après, la MALA (Mouvement d’Action Lycéenne Autonome) avait organisé une AG avec plus de 250 lycéens pour s’organiser en cette rentrée.
La CGT organise une mobilisation nationale le 1er octobre avec plus de 160 manifestations déclarées.
L'intersyndicale éducative (avec l'USL comme seul syndicat lycéen) à appeler à cette journée de grèves de mobilisations. Une intersyndicale lycéenne (composée du MNL, de la FIDL, de l’IFL, et d’un syndicat régional) a aussi appelé à bloquer ce mardi 1er octobre. Ce second appel au blocage contient aussi plusieurs revendications similaires au programme des législatives du NFP (Nouveau Front Populaire), et dans chaque appel, la réforme des retraites est un point central des revendications (la mobilisation contre cette réforme avait été très importante il y a deux ans, et elle reste au cœur des mobilisations). La MALA (Mouvement d’action lycéenne autonome) a aussi appelé à cette mobilisation et organise un rassemblement. A Toulouse la CAVAL organise plusieurs blocus dans la ville.
Les lycéens se disent prêts à bloquer leur lieu d’étude contre ce gouvernement. La manifestation parisienne de l’intersyndicale partira à 14h de Denfert-Rochereau, une manifestation que des lycéens rejoindront pour finir sur la place des Invalides.
Vous pourrez suivre cette journée sur notre compte Instagram.